La vitesse en sidecar

Comme j'ai du temps à revendre, je m'occupe et je voudrais vous parler de la vitesse en sidecar. J’admets que certains trouveront le sujet rébarbatif, mais d'autres y apprendront peut-être quelque chose.
 
La vitesse en sidecar
 
Le sujet est probablement déplacé pour nous qui roulons avec un attelage poussif et rustique Made in China et aussi Made pour les vieux schnocks. Mais comme tout ce qui a trait au sidecar est intéressant, je vous en parle brièvement. Nous considérons bien entendu les attelages de route, pas ceux de compétition et nous garderons en mémoire que la prise au vent d’un attelage basique comme l’est le CJ n’est pas comparable avec un attelage CZ ou un Comet. D’autres paramètres jouent un rôle, que nous laisserons sur le côté pour la clarté de l’exposé.
 
À motricité égale, un attelage a une vitesse de 10% moindre que celle d’une moto solo. Certains attelages, sur base d’une moto solo et convertis en attelage, sans transformations spéciales, perdent 20 à 25%.
 
Il est intéressant de noter que la résistance au vent d’une moto solo et d’un attelage n’a qu’un rôle insignifiant jusqu’à environ 80km/h. La différence de vitesse entre les deux est due à une plus grande résistance due aux frottements (pneus – sol). Au-delà de 80km/h, la résistance au vent d’un attelage augmente fortement (superficie avant du véhicule) et la différence s’accentue.
 
La barre des 200km/h est inatteignable par un attelage de route.
 
La vitesse dans les virages.
 
Dans un virage à droite, le panier peut se lever ; dans un virage à gauche, l’attelage peut verser à gauche. Qui a une idée des vitesses auxquelles de tels effets se produisent ? Plus important encore, à quelle vitesse dans les virages doit-on s’attendre à basculer ou à glisser ?
 
Prenons comme exemple un virage avec un rayon de 50m.
Chaque surface (sol) a un coefficient de frottement avec lequel il faut tenir compte : surface sèche : 1,0 ; surface mouillée : 0,65 ; pluie intense : 0,55 ; verglas : 0,1. J’omets volontairement les formules mathématiques pour en venir directement aux résultats.
 
Virage à droite : indépendamment de la qualité de la surface du sol, sec ou mouillé, la vitesse limite est de 44 – 45km/h. Au-delà de cette limite, le panier se lève.
 
Virage à gauche : sur un sol sec et accrocheur, la vitesse limite est de 77 – 78km/h avant que l’attelage ne verse. Au-delà, si le sol est mouillé, l’attelage glissera.
 
Il va de soi que le pilote ne va pas prendre sa calculette, mesurer le rayon du virage et calculer à quelle vitesse il va pouvoir prendre le virage en toute quiétude. Non ! L’intérêt de cet exemple est celui-ci : la différence de vitesse entre les virages à droite et à gauche, quel que soit le rayon de courbure, est de 57,7% (45 x 100 / 78) ! Ceci implique et prouve qu’on peut négocier un virage à gauche à une vitesse plus élevée qu’un virage à droite, mais aussi qu’il y a là aussi une limite à ne pas franchir.

Il n'y a pas de différence entre "l'avant du panier se plante" et "l'attelage verse à gauche". Notre language n'est pas le même, mais sa signification, elle est identique. 

Michel29 a écrit:

c'est une histoire de chasse de la direction

Non. C'est par déplacement du centre de gravité de l'attelage.

Je ne connais pas ces sides. Les chiffres que je donne sont extrait d'un article paru dans la reveu allemande Motorrad.