Le trio idéal du motard

À la belle époque, je roulais en Guzzi California II. J’ai voulu goûter du sidecar et j’ai trouvé une Guzzi California 850 T3 d’occasion, que j’ai remise à neuf et à laquelle j’ai attaché un panier Watsonian Grand Prix. L’expérience du tout-terrain me manquait. J’ai déniché une Husqvarna TE350, une vraie bête, démarrage au kick, avec laquelle j’ai passé plus de temps à plat ventre dans les ornières que sur sa selle. Je l’ai vite échangée contre une Suzuki DR 350, que je pouvais maitriser.
 
Tournons les pages. Nous sommes en 2019. À force de lire, l’envie d’une tout-terrain aux côtés de la Bonneville s'est ancré en moi. Elle multiplierait mon plaisir. Les chemins et sentiers en montagne ne manquent pas. J’apprends aussi que j’ai gâché mon temps quand j’étais jeune en n’ayant pas tâté du trial, discipline à la base de toute pratique à moto. Par chance, je trouve une Beta Alp 200 d’occasion, avec laquelle je fais du trial en montagne, c’est-à-dire en-dehors des sentiers battus. Dur-dur, surtout que je n’ai aucune expérience du trial. J’apprends en me procurant un livre et en passant par la case trial and error, ce qui traduit en français signifie "casse-toi la gueule et tu apprendras".
 
Ma maladie ma obligé de la vendre et de mettre aussi en vente ma Bonneville, mais j’aurais eu le plaisir d’avoir eu et l’une et l’autre et que j’ai l’immense plaisir d’avoir l’attelage ChangJiang.
 
Si je pouvais retourner en arrière, enfant, je demanderais à mes parents de pouvoir m'initier au trial. En tant qu’adulte, si j’avais eu un fils, je l’aurais poussé à en faire. C’est une merveilleuse école de conduite.
 
À mes yeux, le trio idéal pour un motard, c’est d’avoir une moto de route, une tout-terrain et un sidecar. Plaisir multiplié par trois, expérience multiplié par trois exposant trois.
 
Une nostalgie raisonnée ne nuit en rien.